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Loi 132/2025 : étape incontournable, mais le voyage ne fait que commencer

En décembre 2023, lors d'une intervention auprès du États généraux de l'IA chez Luissj'ai proposé une liste de sujets qui pour diverses raisons n'étaient pas couverts par l'AI ACT, alors encore à l'état de projet, et qui auraient dû faire l'objet d'une réglementation nationale.

De manière générale, il peut être soumis à une disposition différente de l'AI ACT :

  • ce qui est expressément précisé dans le règlement comme exclu de son application ;
  • qui, bien qu’en matière d’IA, ne fait absolument pas l’objet de la régulation ni directement ni indirectement ;
  • domaines spécifiques: par exemple, la pertinence pénale est laissée à chaque État membre.

La plupart de ces sujets sont désormais réglementés de manière organique et exhaustive dans la loi 132/2025.

Loi 132/2025 : les sujets introduits par rapport à l'AI ACT

IA et santé

Le sujet est largement couvert par les articles 7 et 8 de la loi 132/2025 qui proposent une réglementation claire des utilisations des systèmes d'IA dans le secteur de la santé, confirmant, entre autres, le paragraphe 5 de l'art. 7, la centralité de la décision du professionnel et offrant pour la première fois un cadre de référence unitaire au niveau national sur le sujet.

Il faut dire qu'une analyse et une réglementation législative ultérieure visant à aligner les dispositions de l'article 5 du Code civil, dans le respect des principes de l'article 32 de la Constitution, avec les nouvelles possibilités offertes par les techniques de valorisation, sont toujours appropriées. Technologies humaines améliorées.

Protection des mineurs

La question de la protection des mineurs trouve dans la loi 132/2025 une réglementation exhaustive de l'aspect le plus délicat, celui de la validité du consentement du mineur. L'article 4, paragraphe 4, exige que l'accès aux technologies d'intelligence artificielle par les mineurs de moins de quatorze ans ainsi que le traitement de leurs données personnelles nécessitent le consentement des personnes exerçant la responsabilité parentale, laissant la possibilité d'exprimer leur consentement pour le traitement des données personnelles liées à l'utilisation de systèmes d'intelligence artificielle au choix du mineur de moins de dix-huit ans, qui a atteint l'âge de quatorze ans.

Coordination de l'IA

Le paragraphe 6 de l'article 19 de la loi 132/2025 prévoit la création du Comité de coordination des activités politiques des organismes, organisations et fondations opérant dans le domaine de l'innovation numérique et de l'intelligence artificielle. Sa large composition assure structurellement cet échange de différentes compétences qui est essentiel pour la bonne compréhension et l’orientation d’un outil aussi vaste et omniprésent que l’IA. Le risque, en l’absence d’un tel organisme, est qu’une « vision » précise des conséquences de l’utilisation des systèmes d’IA prévale et qu’il n’y ait pas une évaluation complète de tous les impacts possibles.

Protection pénale élargie

L'article 26 de la loi 132/2025 introduit le nouveau délit de diffusion illégale de contenus générés ou modifiés avec des systèmes d'intelligence artificielle, en prévoyant un nouvel article du code pénal, l'art. 612-quater; Par ailleurs, l'article 26 intègre les dispositions de l'art. 2637 cc au sujet de «Mise à jour» prévoyant une peine de prison comprise entre deux et sept ans si le délit est commis grâce à l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle.

Il reste cependant certaines questions qui ne sont couvertes ni par le règlement ni par la législation nationale :

  1. la prédiction d'une personnalité électronique est essentielle pour une diffusion « sereine » des systèmes d'IA. La réintroduction de la notion de personnalité électronique, présente dans les documents préparatoires à la loi IA, comme le Résolution du Parlement européen du 16 février 2017 (2015/2103(INL)), permettrait l'établissement d'un statut juridique spécifique, la personnalité électronique, qui entraînerait la responsabilité juridique du système d'IA en matière d'indemnisation du préjudice causé.
  2. assurance obligatoire largement répandue, similaire à celle obligatoire pour la circulation des véhicules mentionnée dans l'art. 122 du Code de la route, qui, avec la personnalité électronique, contribuerait à réduire le niveau d'attention et d'hésitation dans l'utilisation généralisée des systèmes d'IA, même s'ils ne comportent pas de risques élevés.
  3. la discipline du nouveau métier de ceux qui surveillent l'exactitude de l'entrée et dusortir essentiel pour éviter des erreurs dans l’entraînement ou dans l’évaluation du résultat qui pourraient se propager et causer des dégâts encore amplifiés par le phénomène désormais bien établi de dépendance humaine au résultat de l’IA.

Un instrument législatif national périodique

Enfin, je voudrais rappeler un besoin que l'IA ne rend plus ajournable, celui de la fourniture d'un instrument législatif national périodique, par exemple annuel, qui puisse répondre aux besoins du développement technologique : le faux profond et l'IA générative font l'objet de Loi sur l'IA uniquement en raison de la complexité du processus d'approbation des règlements de l'Union européenne, et leur discipline a été introduite avec les amendements du 23 décembre, plus de deux ans après la présentation du texte original.

Remarques

  1. https://www.luiss.it/evento/2023/12/14/stati-generali-diritto-internet-ia. Le même sujet a été abordé en relation avec la nécessité de définir une autorité de coordination dans l'article : Profils réglementaires, jugement des Autorités et responsabilité dans les applications de l'intelligence artificielle, par Antongiulio Lombardi et Giulio Lombardi dans Intelligence artificielle et droit : une révolution ? Administration, responsabilité, juridiction. Vol. II Alessandro Pajno, Filippo Donati, Antonio Perrucci (édité par)

2. Il est présidé par le Président du Conseil des Ministres ou par l'autorité politique déléguée et composé du Ministre de l'Économie et des Finances, du Ministre de l'Entreprise et du Made in Italy, du Ministre de l'Université et de la Recherche, du Ministre de la Santé, du Ministre de l'Administration Publique, de l'Autorité Déléguée pour la Sécurité de la République et la Cybersécurité et de l'Autorité Politique Déléguée pour l'innovation technologique et la transition numérique ou leurs délégués ↑