Macron réclame des « champions » français de l’IA
Le président Emmanuel Macron a plaidé mercredi pour que la France devienne un leader de l’intelligence artificielle (IA) lors de son discours à VivaTech à Paris, l’un des plus grands salons technologiques européens.
Il a annoncé un nouveau financement de 500 millions d’euros (543 millions de dollars) pour « créer des champions » de l’IA et a salué les projets ciblant les francophones, alors que l’inquiétude grandit à propos des entreprises de la Silicon Valley qui alimentent la domination anglophone des systèmes d’IA.
Le patron de Twitter et de Tesla, Elon Musk, doit comparaître vendredi à VivaTech, lorsqu’il parlera probablement de sa société Neuralink, qui a récemment obtenu l’approbation américaine pour les tests sur l’homme d’une technologie qui utilise des implants pour relier les cerveaux aux ordinateurs.
Plus de 2 000 entreprises exposent à VivaTech, qui se déroule du mercredi au samedi, avec des produits allant des masques de ski à réalité augmentée à un bot animé par l’IA qui vous permet de « discuter » avec le maître néerlandais Vincent Van Gogh.
Des dizaines de milliers de personnes sont attendues pour visiter l’événement, le samedi étant ouvert au public.
Macron est un visiteur régulier et cette année, son intervention promet d’intensifier la concurrence pour la primauté de la technologie de l’IA en Europe, la Grande-Bretagne ayant récemment fait une série d’annonces.
Macron, qui a confirmé plus tôt qu’il rencontrerait Musk vendredi, a parlé de renforcer le niveau de formation en IA pour créer plusieurs centres d’excellence.
Il est apparu sur scène avec les fondateurs de plusieurs startups françaises, dont Mistral AI, qui a annoncé cette semaine avoir levé 105 millions d’euros, un record pour une entreprise française d’IA.
Macron a également encouragé l’Union européenne à adopter des réglementations sur l’IA dès que possible, mais a mis en garde contre une réglementation sans investissement.
« Le pire scénario serait une Europe qui investit beaucoup moins que les Américains et les Chinois mais commence par créer une régulation », a-t-il dit.
« Ce scénario est possible mais ce ne serait pas celui que je soutiendrais. »
La loi sur l’IA de l’UE gronde dans les processus législatifs du bloc depuis 2021 et il est peu probable qu’elle soit en vigueur avant plusieurs années.