L’IA consolide la domination des grandes entreprises technologiques. C'est une mauvaise nouvelle pour les startups

L’IA consolide la domination des grandes entreprises technologiques. C'est une mauvaise nouvelle pour les startups

La course à l’IA redéfinit le paysage technologique : le pouvoir des grandes entreprises se consolide. Pendant ce temps, les startups qui rêvaient de révolutionner le marché sont laissées pour compte.

📌 Pourquoi est-ce important. L’IA a le potentiel d’être la technologie la plus transformatrice de la prochaine décennie, mais son développement nécessite des ressources que très peu de personnes peuvent se permettre.

🖼️ Le panoramique. Les investissements de plusieurs millions de dollars nécessaires pour former de grands modèles de langage et d’autres produits basés sur l’IA créent un fossé difficile à combler. Les startups ont besoin de beaucoup de capital pour rester dans cette course, comme le suggère

📊 En chiffres:

📂 Le contexte. C’est une dynamique qui rappelle les guerres VTC de la dernière décennie : seuls Uber et Lyft ont pu maintenir d’énormes investissements que le reste des startups ne pouvaient égaler.

La différence est que cette fois-ci, les coûts de l’IA sont encore plus élevés.

🔦 En détails:

  1. Barrière prohibitive à l’entrée. Le développement de modèles d’IA avancés nécessite d’énormes quantités de données, de puissance de calcul, d’énergie et d’infrastructures. Seules les entreprises géantes peuvent se permettre ces investissements.
  2. Rentabilité incertaine. Ceux qui fournissent l’infrastructure, comme NVIDIA (puces) ou Microsoft (cloud), en tirent déjà des bénéfices, la rentabilité des produits finaux basés sur l’IA reste à démontrer. Ils sont utiles, mais reste à savoir quel volume d’affaires et quelle rentabilité ils sont capables d’atteindre.
  3. Une réglementation favorable aux géants. Les réglementations, comme celles de l’UE, créent des barrières bureaucratiques qui laissent entre les mains de ceux qui disposent du plus de ressources pour les surmonter. L’UE a prévu des guichets nationaux uniques pour ces questions, mais cela reste ennuyeux.
  4. Les talents reviennent au bercail. Il existe déjà des cas d’entrepreneurs éminents en IA qui reviennent dans le monde des grandes entreprises, comme Mustafa Suleyman ou Noam Shaazer.

🔎 Entre les lignes. Antonio Ortiz à ce sujet

Le discours habituel est que l’innovation technologique est l’occasion pour les petits de défier les grands établis. La fameuse « disruption », par laquelle une startup agile et risquée, sans bureaucratie et sans position de marché à défendre, se taille une niche et supplante l’entreprise stagnante et résistante au changement.

Avec l’intelligence artificielle, je suis de plus en plus convaincu que c’est le contraire qui se produira.

🔮 Et maintenant quoi. L’avenir de l’innovation en matière d’IA tombe entre les mains d’un plus grand nombre de grandes entreprises disposant de ressources presque illimitées et de moins de projets indépendants.

  • Meta, Alphabet et Microsoft continuent d'investir de manière agressive dans les centres de données, les serveurs et même dans leurs propres puces spécialisées.
  • Des startups comme OpenAI, Anthropic et xAI ont réalisé d’importantes levées de fonds, mais elles font exception.
  • D’autres startups sont absorbées ou voient leurs dirigeants partir vers la big tech.

💸 En résumé. L'ère des applications mobiles nous a apporté des exemples démontrant qu'il était possible de créer de grandes entreprises avec un investissement minimal dans des développeurs ingénieux et talentueux.

L’ère de l’IA annule ce principe : des dépenses de retour énormes, encore incertaines, sont nécessaires pour pouvoir tenir tête aux grands. Sans un énorme investissement dans les données, les serveurs, les puces et l’énergie, il n’existe pas de technologies propriétaires.

Image en vedette | Alexeï Komissarov sur Unsplash

À Simseo | Canva quadruple le prix sur un de ses abonnements car selon eux l'IA en vaut la peine