Les gens font-ils confiance à l’IA pour les décisions financières ? Nous avons découvert que cela dépend vraiment de qui ils sont

Les gens font-ils confiance à l’IA pour les décisions financières ? Nous avons découvert que cela dépend vraiment de qui ils sont

Lorsqu’il s’agit d’investir et de planifier votre avenir financier, êtes-vous plus disposé à faire confiance à une personne ou à un ordinateur ?

Ce n'est plus une question hypothétique.

Les grandes banques et les sociétés d’investissement utilisent l’intelligence artificielle (IA) pour établir des prévisions financières et conseiller leurs clients.

Morgan Stanley utilise l'IA pour atténuer les biais potentiels de ses analystes financiers en matière de prévisions boursières. Et l'une des plus grandes banques d'investissement au monde, Goldman Sachs, a récemment annoncé qu'elle testait l'utilisation de l'IA pour aider à écrire du code informatique, bien que la banque ait refusé de préciser dans quelle division elle était utilisée. D'autres sociétés utilisent l'IA pour prédire quelles actions pourrait monter ou descendre.

Mais les gens font-ils réellement confiance à ces conseillers en IA pour leur argent ?

Notre nouvelle recherche examine cette question. Nous avons constaté que cela dépend vraiment de qui vous êtes et de vos connaissances préalables de l’IA et de son fonctionnement.

Différences de confiance

Pour examiner la question de la confiance dans l’utilisation de l’IA à des fins d’investissement, nous avons demandé à 3 600 personnes aux États-Unis d’imaginer qu’elles recevaient des conseils sur le marché boursier.

Dans ces scénarios imaginés, certaines personnes ont bénéficié des conseils d’experts humains. D’autres ont reçu des conseils d’IA. Et certains ont reçu des conseils d’humains travaillant en collaboration avec l’IA.

En général, les gens étaient moins susceptibles de suivre les conseils s’ils savaient que l’IA était impliquée dans leur création. Ils semblaient faire davantage confiance aux experts humains.

Mais la méfiance à l’égard de l’IA n’était pas universelle. Certains groupes de personnes étaient plus ouverts que d’autres aux conseils de l’IA.

Par exemple, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de faire confiance aux conseils de l’IA (de 7,5 %). Les personnes qui en savaient davantage sur l’IA étaient plus disposées à écouter les conseils qu’elle prodiguait (de 10,1 %). Et la politique comptait : les personnes qui soutenaient le Parti démocrate étaient plus ouvertes aux conseils de l’IA que les autres (de 7,3 %).

Nous avons également constaté que les gens étaient plus susceptibles de faire confiance à des méthodes d’IA plus simples.

Lorsque nous avons dit aux participants à notre recherche que l'IA utilisait ce qu'on appelle les « moindres carrés ordinaires » (une technique mathématique de base dans laquelle une ligne droite est utilisée pour estimer la relation entre deux variables), ils étaient plus susceptibles de lui faire confiance que lorsque nous l'avons dit. utilisait le « deep learning » (une méthode d’IA plus complexe).

Cela pourrait être dû au fait que les gens ont tendance à faire confiance aux choses qu’ils comprennent. Un peu comme la façon dont une personne pourrait faire plus confiance à une simple calculatrice qu’à un instrument scientifique complexe qu’elle n’a jamais vu auparavant.

Confiance dans l’avenir de la finance

À mesure que l’IA devient plus courante dans le monde financier, les entreprises devront trouver des moyens d’améliorer les niveaux de confiance.

Cela pourrait impliquer d’enseigner davantage aux gens le fonctionnement des systèmes d’IA, de préciser clairement quand et comment l’IA est utilisée et de trouver le bon équilibre entre les experts humains et l’IA.

En outre, nous devons adapter la manière dont les conseils en matière d’IA sont présentés à différents groupes de personnes et montrer dans quelle mesure l’IA fonctionne au fil du temps par rapport aux experts humains.

L’avenir de la finance pourrait impliquer beaucoup plus d’IA, mais seulement si les gens apprennent à lui faire confiance. C'est un peu comme apprendre à faire confiance aux voitures autonomes. La technologie est peut-être géniale, mais si les gens ne se sentent pas à l’aise avec son utilisation, elle ne fera pas son chemin.

Nos recherches montrent que bâtir cette confiance ne consiste pas seulement à améliorer l’IA. Il s’agit de comprendre ce que les gens pensent et ressentent à l’égard de l’IA. Il s’agit de combler le fossé entre ce que l’IA peut faire et ce que les gens croient qu’elle peut faire.

À mesure que nous progressons, nous devrons continuer à étudier la façon dont les gens réagissent à l’IA dans le domaine financier. Nous devrons trouver des moyens de faire de l’IA non seulement un outil puissant, mais aussi un conseiller de confiance sur lequel les gens se sentent à l’aise pour prendre des décisions financières importantes.

Le monde de la finance évolue rapidement, et l’IA joue un rôle important dans ce changement. Mais en fin de compte, ce sont toujours les gens qui décident où placer leur argent. Comprendre comment établir la confiance entre les humains et l’IA sera essentiel pour façonner l’avenir de la finance.