Les États-Unis renforcent leur surveillance des principaux acteurs de l'IA (rapport)
Les principaux organismes antitrust américains avancent dans leurs enquêtes sur les rôles joués par Microsoft, OpenAI et Nvidia dans le boom de l'intelligence artificielle, selon un rapport publié jeudi.
Le développement rapide de l’IA générative depuis la sortie de ChatGPT en 2022 a soulevé des inquiétudes quant à savoir si ces trois entreprises joueront un rôle démesuré dans ce nouveau secteur.
Les régulateurs antitrust en Europe, en Grande-Bretagne et maintenant aux États-Unis se sont engagés à examiner de plus près le secteur, dans l'espoir d'éviter l'émergence d'un acteur dominant unique qui dicterait l'avenir de la technologie.
Selon le New York Times, le ministère américain de la Justice et la Federal Trade Commission (FTC) se sont mis d'accord sur la répartition des tâches dans les enquêtes sur les géants de l'IA.
Un tel accord est un signal clé indiquant que le gouvernement américain envisage sérieusement d’enquêter sur l’industrie.
Les enquêtes précédentes sur les principales plates-formes technologiques, qui ont évolué vers des poursuites historiques, ont été divisées de la même manière en 2019, la FTC s'en prenant à Meta et Amazon et le ministère de la Justice s'en prenant à Google et Apple.
Dans le cadre du dernier accord, les enquêteurs du ministère de la Justice seront chargés d'enquêter sur Nvidia, le concepteur de puces d'IA dont le rôle central dans la frénésie de l'IA a vu sa valeur marchande grimper au-dessus de 3 000 milliards de dollars jeudi, soit plus que celle d'Apple.
Entre-temps, la FTC mènera une enquête sur OpenAI, le créateur de ChatGPT, et ses relations étroites avec Microsoft, qui est devenue la plus grande entreprise mondiale si l'on mesure le cours de ses actions, en grande partie grâce à son adoption de l'IA.
La FTC avait déjà ouvert en janvier une enquête sur la manière dont les grandes entreprises technologiques investissaient dans les startups d’IA, demandant des informations supplémentaires aux entreprises.
Contactés par l'AFP, la FTC, le DOJ et Nvidia ont refusé de commenter. Microsoft et OpenAI n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.