Le supercalculateur le plus puissant au monde, en dehors des États-Unis, se trouve en Europe. Sa mission : valoriser le secteur de l’énergie

Le supercalculateur le plus puissant au monde, en dehors des États-Unis, se trouve en Europe. Sa mission : valoriser le secteur de l’énergie

Le calcul intensif est appliqué dans des domaines que nous ne soupçonnions même pas. Par exemple, il s’agit d’une ressource clé pour de nombreuses sociétés énergétiques. L’un d’eux est l’européen Eni, qui vient de mettre en marche le supercalculateur le plus puissant du monde en dehors des États-Unis. Il s'agit du HPC6, qui a coûté plus de 100 millions d'euros et dispose d'une énorme capacité de calcul.

Nous parlons d'une machine avec 3 472 nœuds regroupant le même nombre de processeurs AMD EPYC et 13 888 GPU AMD Instinct MI250X. Le tout fonctionne sous un système de refroidissement liquide direct. Le résultat ? Eni dispose désormais d'un supercalculateur avec une puissance de calcul maximale de 606 PFlops (Rpeak) et 477 PFlops soutenus (Rmax).

Le supercalculateur le plus puissant d'Europe

Si l’on se concentre sur l’indice de classement Top500, le HPC6 se classe au premier rang le plus puissant d'Europe. Au niveau mondial, il occupe la cinquième place, immédiatement après l'ordinateur Microsoft Azure Eagle (oui, Microsoft dispose d'une bête d'équipement pour son service de cloud computing). La première place reste au supercalculateur Frontier.

On le sait, ce type d’infrastructure performante nécessite généralement d’énormes quantités d’énergie. Il semble qu'Eni en ait tenu compte en installant sa nouvelle machine dans ce qu'ils ont appelé le Green Data Center. Il est situé à Ferrera Erbognone, une petite commune de la région italienne de Lombardie.

Campus Eni2

Centre de données Eni Green

Pour réduire la consommation d'énergie, l'entreprise affirme avoir innové dans le système de refroidissement, ce qui promet dissiper 96% de la chaleur. De plus, une partie de l'énergie électrique du campus provient d'une centrale photovoltaïque de 1 MW. Ensemble, cela devrait également contribuer à réduire l’empreinte carbone du supercalculateur.

La grande question est de savoir à quoi cela servira. Eni a une liste très précise de scénarios dans lesquels elle profitera de son nouvel outil de 100 millions d'euros. Il s’agit de l’optimisation des installations industrielles, de l’amélioration des études géologiques, de l’étude de la dynamique des fluides pour le CO2, de l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement des biocarburants, etc.

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Désormais, le calcul haute performance n’est pas nouveau pour l’entreprise italienne. Ils l'utilisent depuis un certain temps pour développer des batteries plus efficaces et créer des matériaux innovants destinés à des applications en biochimie. Eni a également utilisé des supercalculateurs pour simuler le comportement du plasma en fusion par confinement magnétique.

Images | Eni

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