IA générative : 68 % des employés italiens l’utilisent
L’IA générative est un outil très répandu en Italie parmi les travailleurs dits « cols blancs » : 68 % de ceux qui exercent des emplois cols blancs l’utilisent déjà. Cette preuve ressort de l’étude La main-d’œuvre mondiale du futur De Le groupe Adecco, sur la base d’un échantillon de près de 2 000 répondants répartis dans toutes les régions italiennes. L’opinion est globalement positive à l’égard de cet outil : le 73% des travailleurs sont convaincus que cela facilitera leur travail19 % émettent l’hypothèse que des parcours de perfectionnement seront nécessaires pour rester sur le marché du travail, tandis que le reste 8% est plus pessimiste, e craint de perdre son emploi à cause de l’intelligence artificielle.
Des formations ponctuelles sont nécessaires
En particulier, il en ressort également demande marquée des salariés auprès des employeurs de suivre des formations sur l’utilisation de cet outil : 53% souhaiteraient des formations dédiées, tandis que 12 % soulignent que les employeurs ont déjà élaboré des lignes directrices sur la meilleure façon d’utiliser l’outil. La demande de formation en ce sens repose principalement sur trois raisons : éliminer le travail répétitif, se concentrer sur les aspects à plus grande valeur ajoutée, augmenter les opportunités de carrière.
Enfin, la recherche met en évidence les aspects dans lesquels l’IA générative est aujourd’hui la plus utilisée par les travailleurs italiens : trouver rapidement des informations (25 %), acquérir de nouvelles compétences et approfondir des sujets que vous ne connaissez pas (23 %), développer de nouvelles idées (21 %), réduire la charge de travail (18 %).
« Les résultats sur la diffusion de l’Intelligence Artificielle auprès des cols blancs nous obligent à réfléchir à la manière de mettre les professionnels dans les meilleures conditions possibles pour tirer le meilleur parti du potentiel de cette technologie. Les travailleurs italiens ont déjà très clairement compris que cette innovation se présente plus comme une opportunité que comme quelque chose dont il faut avoir peur, démontrant une maturité dont, en tant que système national, nous devons être fiers. » il prétend Andrea Malacrida, PDG d’Adecco Italia.
« En tant qu’Adecco, nous avons déjà entrepris de développer une offre en ce sens, en signant un protocole d’accord avec Microsoft, pour la création d’une plateforme basée sur l’IA générative. Son objectif sera d’accompagner les travailleurs dans leur parcours professionnel, en les aidant à maintenir et à développer leurs compétences, afin de garantir une employabilité à long terme.».
L’avenir du travail, une recherche Opinium
La recherche est moins optimiste”L’avenir du travail» de ServiceNow, réalisée en octobre 2023 par l’institut Opinium et qui a impliqué 5 500 adultes actifs en France, Allemagne, Irlande, Italie, Suède, Suisse, Pays-Bas, Émirats arabes unis et Royaume-Uni. La moitié des travailleurs italiens (48 %) utilisent déjà l’intelligence artificielle pour rédiger des e-mails et des messages sur les réseaux sociaux et 53 % estiment également qu’il s’agit de la plus grande opportunité pour leur avenir professionnel.
L’étude révèle à quel point une grande partie des travailleurs italiens sont convaincus que l’intelligence artificielle les aidera dans l’accomplissement de leur travail. Selon les personnes interrogées, la création de fichiers Excel est destinée à être la tâche la plus confiée à l’intelligence artificielle, 80% l’ont déjà utilisée ou envisagent de l’utiliser à cette fin. Viennent ensuite la révision de documents (77%) et la rédaction d’emails ou de posts sur les réseaux sociaux (75%, 48% l’utilisent déjà).
51 % pensent également que l’intelligence artificielle augmentera la productivité de la main-d’œuvre, mais la clé d’une mise en œuvre réussie repose sur des interprétations et des informations claires. Actuellement, trois personnes sur dix ne comprennent pas comment l’IA générative pourrait les aider dans leur rôle (31 %) et 43 % admettent ne pas disposer des compétences techniques nécessaires pour travailler avec des systèmes d’IA.
Le rôle de la formation
L’IA et la programmation devraient être des sujets d’étude pour les enfants de moins de 18 ans, respectivement pour 70 % et 76 % de l’échantillon et 69 % conviennent que dans le monde numérique moderne, une qualification standardisée devrait être établie pour les compétences numériques, que les employeurs puissent reconnaître.
66 % des personnes interrogées estiment qu’une formation complémentaire en technologie ou en compétences numériques les aiderait à avoir plus confiance en leurs perspectives de carrière et 65 % ont eux-mêmes pris des mesures dans ce sens.
L’équipement de compétences numériques
Seule la moitié des travailleurs italiens (48 %) pensent posséder toutes les compétences nécessaires pour réussir tout au long de leur carrière. Un pourcentage similaire (46 %) estiment qu’ils auront besoin d’une formation complémentaire pour conserver une position pertinente sur le marché. De plus, l’échantillon âgé de 18 à 34 ans a plus confiance en ses capacités (53%) que ses collègues plus âgés. Si la nécessité de développer des compétences numériques est reconnue, plus d’un tiers (37%) éprouvent des difficultés à concilier les mises à jour avec leur emploi du temps et craignent que, dans un contexte en constante évolution, les compétences développées ne deviennent rapidement obsolètes (43% ) .
Compte tenu du paysage technologique actuel et des évolutions futures possibles, 34 % déclarent également qu’ils aimeraient disposer de plus de temps et de ressources pour mettre à jour leurs compétences, tandis que 21 % préféreraient entreprendre un parcours professionnel différent. 13% envisagent la possibilité de changer de secteur et de se reconvertir.
En conclusion, les avancées technologiques s’accompagnent également d’optimisme. 72 % se déclarent enthousiastes à l’idée de développer leurs compétences numériques tout au long de leur carrière et 73 % reconnaissent que les compétences numériques constituent un avantage dans le monde des affaires. De plus, 66 % conviennent que les nouvelles technologies les aident à atteindre leur potentiel.