Huawei se prépare à fabriquer à grande échelle sa puce d’IA la plus puissante. On ne sait pas comment il va le faire.

Huawei se prépare à fabriquer à grande échelle sa puce d’IA la plus puissante. On ne sait pas comment il va le faire.

Des dizaines d’entreprises chinoises développent leur propre matériel pour l’intelligence artificielle (IA). MetaX, Alibaba, Biren Technology, Moore Threads, Innosilicon, Zhaoxin, Iluvatar CoreX, DenglinAI ou Vast AI Tech sont parmi les plus importants, mais l'un brille plus que tous les autres : Huawei. Cette société se porte bien sur le marché chinois (elle réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 7 milliards de dollars rien qu'en Chine), et l'affaiblissement de NVIDIA lui convient parfaitement.

Et Huawei dispose de ses propres GPU AI, les puces Ascend AI, depuis plus de cinq ans. Au cours de cette période, ils ont été perfectionnés et augmentés leurs capacités dans le but d'égaler, voire de dépasser, les performances des puces A100 et H100 de NVIDIA. Selon certains analystes, comme ceux de la société chinoise iFly Tek, la puissance brute de leurs GPU est égale à celle des puces NVIDIA, mais ils ont encore un temps de retard si l'on s'en tient à leurs performances dans un scénario d'utilisation réel.

Cependant, cette entreprise chinoise a un allié très précieux pour se frayer un chemin : son GPU Ascend 910C AI. De nombreuses entreprises technologiques chinoises recherchent des alternatives aux puces NVIDIA, et Huawei profite de l'occasion pour leur envoyer des échantillons de son GPU Ascend 910C à des fins de test. Cette puce est une révision améliorée de l'Ascend 910B, qui, selon Huawei lui-même, a une puissance comparable à l'A100 de NVIDIA, il semble donc raisonnable de prédire que le 910C est encore plus puissant si possible.

Huawei a déjà des commandes sur la table

Reuters assure que ByteDance prévoit de former un nouveau modèle d'IA avec des puces Huawei, ce qui confirme l'intérêt que les entreprises technologiques chinoises semblent porter aux solutions proposées par leur compatriote. En fait, cette société a commandé plus de 100 000 puces Ascend 910B en 2024, même si en juillet elle n'avait reçu que moins de 30 000 unités. C'est le problème auquel sont confrontés à la fois Huawei et SMIC (), le fabricant chinois de semi-conducteurs qui produit les puces IA de Huawei.

Huawei prévoit de démarrer la fabrication à grande échelle de sa puce Ascend 910C début 2025

Selon Reuters, Huawei prévoit de démarrer la fabrication à grande échelle de sa puce Ascend 910C début 2025, mais SMIC est confronté à un problème majeur auquel il est confronté depuis plus d'un an : les performances de ses nœuds de lithographie les plus avancés sont longues. loin. SMIC produit le GPU Ascend 910C en utilisant sa lithographie N+2mais les performances par tranche de ce nœud ne sont que de 20 %, et pour atteindre la rentabilité, les performances doivent être d'au moins 70 %. Le rendement par tranche du processus de fabrication de la puce Ascend 910B est un peu plus élevé (près de 50 %), mais il est aussi nettement inférieur à la valeur idéale.

Les sanctions déployées par les États-Unis et leurs alliés empêchent le SMIC d'accéder aux équipements de lithographie à ultraviolets extrêmes (UVE) fabriqués par la société néerlandaise ASML, de sorte que pour produire ces puces avec ses machines à ultraviolets profonds (UVP), il a été contraint de recourir à motifs multiples. Le problème est que cette technique rend le prix des circuits intégrés beaucoup plus cher et ne permet pas de les produire en quantité massive, comme nous venons de le voir. À ce stade, il est compréhensible que Huawei ait besoin de fabriquer en grande quantité sa puce d’IA la plus avancée, mais il est actuellement difficile de croire que SMIC sera en mesure de répondre à ses besoins.

Images | Huawei

Plus d'informations | Reuters

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