AMD annonce le rachat de la société d’intelligence artificielle Nod.ai. L’objectif est clair : affronter NVIDIA

Nous assistons directement à une montée en puissance sans précédent de l’intelligence artificielle (IA). Ici, les Big Tech se battent pour avoir un rôle de premier plan dans une industrie émergente qui promet d’être la clé de l’avenir de l’humanité et qui, par conséquent, a le potentiel de produire d’énormes avantages économiques s’ils parviennent à arriver à temps.

L’une des entreprises qui a le plus profité de cette réalité est NVIDIA. Ceux dirigés par Jensen Huang sont responsables d’une grande partie des solutions informatiques avancées qui donnent vie aux modèles d’IA tels que GPT-3.5, le cœur du célèbre chatbot ChatGPT d’OpenAI. Et ils le font avec une proposition matérielle et logicielle imbattable.

AMD veut aussi une part du gâteau

Au cours du premier trimestre de cette année, nous avons appris que Microsoft, le partenaire stratégique d’OpenAI, mettrait à jour une partie de ses centres de données Azure avec la dernière de NVIDIA, en particulier avec les GPU H100. Et, tout comme Redmond, de nombreuses autres sociétés ont afflué vers NVIDIA, lui rapportant des bénéfices extraordinaires.

Alors que NVIDIA atteint 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière et vend plus de puces IA que quiconque, nombreux sont ceux qui se demandent où en est AMD. La société à l’origine des graphiques grand public Radeon n’a pas été particulièrement active dans le monde de l’IA, mais elle ne semble pas vouloir rater le train de l’innovation.

AMD a annoncé ce mardi qu’elle rachèterait une société spécialisée dans l’IA appelée Nod.ai, sans toutefois révéler combien d’argent cette opération coûterait. « L’ajout de Nod.ai apportera à AMD une équipe expérimentée qui a développé une technologie de logiciel leader dans l’industrie qui accélère la mise en œuvre de solutions d’IA », a déclaré la société.

L’idée, expliquent-ils, est que le logiciel open source de Nod.ai améliorera les solutions optimisées pour l’IA proposées avec le matériel AMD Instinct, Ryzen, EPYC, Versal et Radeon. Cette décision répond également à une stratégie d’AMD qui cherche à offrir aux clients un écosystème logiciel ouvert plus dynamique.

Comme nous pouvons le constater, AMD dispose d’un large catalogue de produits informatiques hautes performances. En fait, son matériel est même présent dans Frontier, le supercalculateur le plus puissant du monde et dans plusieurs centres de données dédiés à la formation de modèles d’IA, mais leurs propositions ne semblent pas avoir autant de succès que celles de NVIDIA.

Il faudra attendre pour savoir comment cette acquisition évoluera et quelles seront les prochaines actions d’AMD face à NVIDIA. Au fil du temps, nous saurons s’ils réussiront. Pour l’instant, les paris liés à tout ce qui concerne les algorithmes ne semblent pas s’arrêter.