Macron met en garde contre une réglementation « punitive » de l’IA
L’Union européenne doit éviter une réglementation trop restrictive des technologies de l’intelligence artificielle, a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron.
Le bloc de 27 pays a travaillé toute l’année sur sa loi sur l’IA, les responsables espérant parvenir à un accord d’ici la fin de l’année.
« La réglementation doit être contrôlée, et non punitive, pour préserver l’innovation », a déclaré Macron à propos des efforts de l’UE.
Il a déclaré par message vidéo lors d’un événement organisé par une start-up à Paris que la nouvelle loi devrait « réglementer les usages plutôt que les technologies elles-mêmes ».
Les décideurs politiques du monde entier sont aux prises avec les défis liés à la manière de réglementer l’IA.
Des entreprises comme OpenAI, qui fabrique ChatGPT, affirment que la technologie va révolutionner la vie grâce à des dispositifs permettant d’économiser du travail et à des percées médicales.
Mais des voix influentes au sein et à l’extérieur de l’industrie affirment que cette technologie pourrait avoir des conséquences dévastatrices si elle n’est pas correctement contrôlée.
L’événement de vendredi à Paris a vu l’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, s’associer aux milliardaires français Xavier Niel et Rodolphe Saadé pour lancer un laboratoire de recherche sur l’IA.
Les cofondateurs affirment qu’ils disposent déjà de près de 300 millions d’euros (326 millions de dollars) d’investissement pour le laboratoire à but non lucratif, appelé Kyutai, qui suivra les principes de la « science ouverte » en partageant ses recherches.
Le laboratoire développera de nouveaux modèles d’IA et de nouveaux algorithmes dans le but de « relever les principaux défis de l’IA moderne », selon son énoncé de mission.
Yann LeCun, directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook et souvent qualifié de parrain de l’IA, fera partie du conseil consultatif scientifique.