L'Espagne a signé un accord avec IBM pour des chatbots IA en basque, galicien et catalan. Le problème c'est qu'ils existent déjà
UN nouvel accord signé entre le gouvernement espagnol et la multinationale IBM, qui développera des modèles d'IA capables de comprendre et de générer des textes dans les langues co-officielles de l'Espagne. Il s’agit d’un effort pour lequel aucune donnée claire n’a été fournie et qui laisse plusieurs inconnues.
Accord Espagne avec IBM. José Luis Escriva, ministre de la Transformation numérique et de la Fonction publique, et Darío Gil, directeur d'IBM Research, ont signé la semaine dernière un accord accrocheur. Celui qui favorisera la collaboration entre les deux parties en matière d’intelligence artificielle et d’informatique quantique.
Chatbots qui parlent basque, catalan, galicien et valencien. L'un des objectifs est le développement de modèles fondamentaux qui incluent à la fois des modèles linguistiques grands (LLM) et petits (SLM) « compétents en matière de langage ».
Espagnol et langues co-officielles ».
Modèles ouverts. Le protocole d'accord (MoU) précise clairement que l'objectif est de proposer des « modèles ouverts […].et le respect de la réglementation européenne sur l'intelligence artificielle. » Le logiciel sera développé « sur des environnements open source » et visera à « bénéficier au secteur public et aux PME dans toute l'Espagne ».
Inconnues. Pour l'instant, aucun délai ni montant financier n'ont été donnés pour l'investissement qui sera réalisé dans ce dossier, ce qui soulève de nombreuses inconnues sur l'avenir de l'initiative. Les chatbots de référence tels que ChatGPT « parlent » parfaitement espagnol, galicien, basque, catalan et valencien, l'accord semble donc simplement viser à avoir des alternatives spécifiques au gouvernement espagnol.
Comment vont-ils les former ? Dans la déclaration, il n'y a pas non plus de détails sur la manière dont ces modèles d'IA seront formés, ni avec quelles données ce processus sera effectué, qui sera théoriquement réalisé par IBM. L'entreprise est cependant l'un des membres de The AI Alliance, l'organisation qui défend le développement de modèles d'IA Open Source. Meta est l’autre protagoniste principal de cet effort.
IBM n'est pas (pour le moment) une référence en LLM. Le choix de ce partenaire technologique est également unique : IBM travaille depuis un certain temps au développement de systèmes d'IA tels que Watson, mais ses succès dans ce domaine ont été limités. Il a son propre LLM appelé Granite, qui a curieusement une version spécifique en japonais, et c'est peut-être l'un des aspects qui a pesé sur la décision de choisir un partenaire technologique pour cet effort.
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