AMD propose déjà de nouveaux graphiques pour l'IA. La question est de savoir s'ils suffiront à voler le portefeuille de NVIDIA

AMD propose déjà de nouveaux graphiques pour l'IA. La question est de savoir s'ils suffiront à voler le portefeuille de NVIDIA

NVIDIA semble marcher à un rythme impérial sur le segment de l'intelligence artificielle. Leurs jetons sont les plus recherchés, mais peu à peu la concurrence se réveille. Laissez-les le dire à AMD.

Bienvenue, MI325X. Hier, la société a présenté son nouveau graphique « accélérateur » pour centres de données, l'Instinct MI325X. Successeurs du MI300X, ces puces s'appuient sur l'architecture CDNA 3 et parmi leurs promesses, une notable : selon l'entreprise, elles sont jusqu'à 40% plus puissantes en inférence IA que les B200 de NVIDIA.

Améliorations de la mémoire. Ces puces sont également accompagnées de 256 Go de mémoire HBM3E, ce qui permet d'atteindre des bandes passantes spectaculaires allant jusqu'à 6 To/s. Selon AMD, cela permet d'obtenir 1,8 fois la capacité offerte par le H200 de NVIDIA et 1,3 fois sa bande passante.

Prix ​​inconnu. Les prix de ces puces, qui sont généralement vendues dans le cadre d'un serveur complet, ne sont pas connus. La société a révélé qu'au premier trimestre 2025 seront lancés des serveurs de Dell, Eviden, Gigabyte, HP, Lenovo ou Supermicro qui intégreront précisément ces graphiques spécialisés.

Attention, Blackwell.. En mars dernier, NVIDIA a présenté les spectaculaires puces B200 dotées de la nouvelle architecture Blackwell, mais leur disponibilité ne sera réelle que dans quelques semaines. C'est donc le bon moment pour présenter ces nouvelles propositions AMD : la production du MI325X débutera avant la fin de l'année, et présentera ainsi une proposition apparemment très compétitive par rapport aux solutions NVIDIA.

Feuille de route
Feuille de route

La feuille de route promet. Le MI325X actuel sera remplacé au second semestre 2025 par le MI350, qui sera basé sur l'architecture CDNA 4 et qui est conçu pour faire un bond colossal en termes de performances d'inférence : jusqu'à 35 fois plus que les accélérateurs MI300X de 2023. D'ici 2026 L'évolution se poursuivra avec le MI400, pour lequel aucune donnée n'est connue.

AMD, pour une part du gâteau. Ces dernières années, NVIDIA a dominé le marché des GPU pour centres de données – les analystes évoquent une part allant jusqu'à 90 % – et cela lui a permis de prendre 75 % des marges brutes de ses produits. AMD va compliquer ce scénario, et sa PDG, Lisa Su, est claire sur le fait que la demande continuera de croître et qu'ils veulent avoir leur part du gâteau juteux. L’entreprise estime en effet qu’en 2028 ce segment vaudra 500 milliards de dollars : il y a beaucoup d’argent là-bas.

CUDA comme un gros obstacle. Le problème ne réside pas seulement dans les puces, mais dans la popularité de CUDA, la plate-forme logicielle propriétaire de NVIDIA qui domine ce marché et est liée à ses puces. AMD a lancé son propre logiciel, ROCm, avec lequel elle souhaite offrir une alternative valable aux développeurs. D’autres, comme Intel, tentent également d’avancer dans le même objectif.

À Simseo | La Chine commence à ne plus avoir besoin des États-Unis : le gouvernement préfère que ses entreprises n'achètent plus de puces NVIDIA